mercredi 16 décembre 2009

« A malheur quelque chose est bon »

En plus de nous permettre de rester un plus longtemps à la Paz, le malheur d’Anna nous a permis de participer à un événement intéressant, qui a eu lieu le 9 et 10 décembre : le forum sur les autonomies des peuples originels (peuples des hauteurs : Aymaras, Quechuas (Incas), Uros, etc.) et indigènes (peuples amazoniens : Guaranis, Chuiquitanos, etc.), organisé dans un salon de l’hôtel Radisson, s’il vous plait. Bilan : on n’a pas bien compris ce que signifient pour de bon les autonomies indigènes, originelles et paysannes.
Faut dire que le format du forum avait de quoi surprendre. Une vingtaine d’intervenants, souvent universitaires et blancs, qui expliquent en termes technico-financiers pour la plupart comment les autonomies doivent fonctionner à un publique d’indigènes-originaires-paysans mâchant de la coca en revendiquant l’autodétermination et l’indépendance perdues, il y a bien longtemps maintenant, mais pas forcément pour toujours. Bon, je fais ma (souris) française et râle un peu trop ;-). On y a appris plein de choses. Historiquement, si les originels-indigènes ont toujours étaient mis de côté, il y a depuis 1992 des avancés au sein de la république de Bolivie. Suite à la marche «Territoires et Dignité » en 1990 des indigènes d’Amazonie, les Territoires Communautaires d’Origine (TCO) sont crées. C’est un premier pas. Aujourd’hui, on demande à des municipalités de se déterminer sur leur volonté de se convertir (ou non) en autonomies indigènes. Cela créerait un second statut en parallèle à celui des TCO, celui des municipalités indigènes autonomes, qui seraient organisées selon les us et coutumes ancestraux, y compris dans le domaine de la justice (communautaire).
Reste à savoir de quelle autonomie on parle. Il faut savoir qu’en même temps que les élections présidentielles du 6 décembre, il y avait les élections parlementaires, mais aussi des référendums sur les autonomies des départements (l’équivalent de nos régions), des régions (l’équivalent de nos départements pour faire simple, même si c’est pas vraiment ça) et sur les autonomies indigènes. Vont-ils avoir la maitrise des ressources naturelles se situant sur leur territoire ? Vont-ils avoir le contrôle de leur fiscalité, de leur système d’éducation et de santé? Quid des territoires défavorisés en ressources par rapport à ceux ayant du pétrole dans leur communauté ? Autant de questions posés qui sont restées sans réponse…Ou comme nous a dit notre voisin de la rangée de chaises dans la salle « l’autonomie ne se planifie pas, il faut la vivre ». A suivre.

2 commentaires:

  1. Hola!!!
    Jaja je me marre!!!
    Vous voilà plonger dans la complexité bolivienne!!
    J'ai des tonnes de documents sur ce que tu racontes et sur les questionnements et interrogations que posent les thématiques dont tu parles Irkita!!
    A ton retour, on pourra papoter là dessus!
    Besitos a tous les 3!
    Libertad

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  2. Hola Libertad!
    Moui, c'est complexe... surtout pour une petite souris que je suis... peut être pour un chat c'est plus simple. Surtout un chat bolivien d'adoption... Mes parents y voient un peu plus clair que moi je crois, mais quand ils essaient de m'expliquer je ne comprends encore pas... Mais dans tous les cas, ici non plus tout le monde n'est pas d'accord sur ces choses là... et ne les entend pas de la même manière. On en irkera ensemble quand on sera de retour. Irk irk irk y besitos para ti
    Pdta : que chido es tener una gata por amiga

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