lundi 7 décembre 2009

Le Pérou ... Ce n'est toujours pas le Pérou.

Et voilà, nous sommes trois. Jérémy nous a rejoints, ou plutôt, nous nous sommes rejoints à Lima. Au passage, cela n'a pas été si évident que cela parce qu’officiellement à l'extérieur du Pérou, il faut un billet retour ou un billet de sortie du territoire pour franchir la frontière. Je dis à l'extérieur, parce qu'une fois au Pérou, personne n'en a entendu parler.

Du côté de Jérémy, à Madrid, une hôtesse d'Iberia lui a refusé l'enregistrement à 2h du décollage sur ce motif. Cela s'est solutionné en changeant d'hôtesse et évidement il n'y a eutaucun problème au Pérou. Pour Anna et moi, cela a été un peu plus compliqué, et alors qu'aucune solution n'avait été trouvée et que le vol Mexico-Panama-Lima était fermé, le responsable de la Copa nous a finalement transformé notre allé simple en allé/retour en doublant le prix du billet au passage et en jurant que celui ci serait remboursable à Lima. Tu parles : "No se puede reimbolsar la vuelta de un round-trip, senora !». Aie. Du coup la seule chose qu'on ait pu faire grâce à notre imagination, a été de transformer ce retour "Lima-Panama-Mexico" en "Colombie-Panama».

Et oui, nous avons donc pu acheter grâce à la Copa un round trip "Mexico-Lima Colombie-Panama», le billet Colombie-Panama étant le billet de sortie du territoire péruvien.
Évident, n'est-ce pas ?

Bref, nous avons passés trois jours à Lima, "la ville la plus triste de la terre" dixit Herman Melville. Et pour cause, une mégalopole tentaculaire de 8 millions de personnes (un cinquième des Péruviens) embouteillée, polluée et baignant la moitié de l'année dans la garua (l'équivalent du frog londonien), une bruine extrêmement fine venant de la mer et sentant le poisson. Bon, j'exagère, il y a des quartiers riches aussi à Lima. Les seuls où l'on peut se balader. Les seuls verts aussi, puisque Lima est bordé par un désert. Un sacré désert d'ailleurs. Au Pérou il faut franchir les 4000 mètres pour voir de l'herbe poussant naturellement en Bretagne. J'ai fait une photo un peu plus pas.
Et donc, à Lima nous nous sommes baladés dans le centre où les tanks de l'armée protègent le siège social de la compagnie de pétrole Petroperu. On-t-il des choses à se reprocher ? Moi j'aime pas les armes de toutes façons. Puis direction le quartier de Miraflores, une municipalité aisée faisant partie de l'agglomération de Lima. J'y ai retrouvé mes amis les vaches que j'ai trouvé un peu figées. J'ai aussi récupéré du décalage horaire en regardant pensive la vue de la fenêtre d'Ernesto, un ami péruvien, qui fait des documentaires passionnant.

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Comme le but de nos retrouvailles à Lima était de monter progressivement en altitude vers La Paz en Bolivie (4000m) afin de s'acclimater, notre première étape à trois fut Lima-Arequipa : 15h de trajet, dans un bus. Cela parait dur, mais selon les bus, on se retrouve en fait dans un avion-bus avec siège-lit : hôtesse, plateau repas, siège hyper inclinable. Et nous sommes arrivés à destination, relativement frais. Pour ma part, cela n'a pas été difficile. J'suis pas très grosse !



Arequipa, c'est la ville blanche. Une ville déjà perchée à 2400m d'altitude. Une ville qui est belle et qui est fière de l’être. C’est sur. Du haut de la terrasse de notre hôtel, j’admire un magnifique coucher de soleil. Plusieurs jours d’affilé, puisque nous y sommes restés pendant 4 jours. Au menu : boulot sur le PC à l'aide d'un réseau wifi accessible d'un des angles de la terrasse de l'hôtel, spectacle de manifestation vu du toit, etc. Avec au passage, Jérémy et Anna qui ont mangé n’importe quoi et qui sont tombés malades : fièvres et toilettes. Heureusement, ils avaient avec eux les médicaments qu’ils faillait. Quand je leur dis de ne pas manger autre chose que du pain et du fromage, ils ne m’écoutent pas ! Et pour les trucs bizarres, ici, il y a le choix : cochons d’inde, lamas et alpagas ... accompagné sde Kola Français (Kola Francesa); il y a même une petite Tour Eiffel dessinée dessus !


Nous sommes le 3 décembre et il est temps de partir en direction de la Bolivie si nous voulons y être pour les élections présidentielles et législatives de dimanche prochain. Première portion du voyage : Arequipa-Puno, 5 heures de transports, en passant par de cols à 4800 mètres. Ca peut paraître impressionnant mais en fait, il s’agit de plateau collineux rempli de gentils lamas et autres alpagas, des cousins éloignés du mouton, mais qui en plus du mouton, crachent. J’aimerais bien savoir cracher moi aussi, pour se défendre. Et puis, une souris qui crache, ça surprend, non ?
Enfin, nous arrivons à Puno, une ville de 50 000 habitants au bord du lac Titicaca où nous buvons un maté de coca pour faire passer le mal des montagnes.


Et nous voilà parti pour la frontière, direction Copacabana. Moi qui croyais que c’était une plage du Brésil, j’apprends que c’est une petite ville bolivienne des bords du lac Titicaca. L’histoire, c’est qu’un marin bolivien aurait prié la vierge de Copacabana lors d’une tempête, pendant laquelle les rats (et les souris) quittent le navire, au large des côtes brésiliennes. Voilà pourquoi la célèbre plage de Rio se nomme ainsi.
La route que nous empruntons pour y aller est magnifique. Ici, ça contraste avec le reste de ce que j’ai vu au Pérou. L’herbe y est épaisse et les nombreux copains veaux, vaches, cochons, lamas, alpagas qui la broutent semblent avoir l’embarras du choix sur le menu du jour : herbe fraiche, herbe sèche, herbe humide, etc..


Enfin, nous sommes à la frontière. Si des européens, des israéliens, des états-uniens (maintenant que je suis en Amérique, et que je sais qu’il y a des américains qui ne vivent pas aux États-Unis, je dis « états-uniens »), des australiens, des néo-zélandais, des canadiens, ce qui amuse le plus les douaniers, c’est quand même la petite souris française !


Au fait, pourquoi le Pérou n'est pas le Pérou ?
Réponse prochainement !

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Kri kri
Irkita

2 commentaires:

  1. Intéressée par ces moutons qui crachent, j'ai fait une recherche sur les alpagas et regardez sur quoi je tombe: des alpagas à Plounevez Moëdec, en Bretagne, juste à côté de là où habite JB!! Mais, vous verrez, c'est des alpagas un peu (trop) occidentalisés, prêts pour un concours de miss ou pour la couverture de playboy (enfin, play-agas):
    http://www.terralies.com/des+alpagas+a+terralies!-389

    Bon, ça c'était juste pour rigoler :-)
    A très bientôt, pour des commentaires plus sérieux!!!

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  2. Coucou Lili,

    Trop drôle ! J'aime bien le commentaire "super, des caniches géants" !
    Bon faut quand même savoir qu'une écharpe en alpaga, c'est genre 100€ !

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    Kri kri
    Irkita

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