mardi 8 décembre 2009

La Bolivie, c’est le Pérou !

Voilà le fin mot de cette stupide devinette de souris. En fait à l’époque des espagnols, la Bolivie, c’était le Haut-Pérou. Et l’expression « c’est le Pérou » fait référence à Potosi, la montagne d’argent pour les Européens, de sang pour les aymara, quechuas et les autres qui vivaient déjà sur place. Dans cette ville impériale, on recouvrait les rues de pavés d’argent pendant les processions religieuses. Et les galeries des mines de sang. Parce qu’il y en avait de l’argent à Potosi. Y en a même qui disent que tout cet argent fut l’un des moteurs du capitalisme dans sa jeunesse. C’est aussi probablement le fameux El Dorado tant cherché à l’époque. A la grande ou funeste époque, c'était la deuxième ville la plus peuplé du monde derrière Paris! Bref, la Bolivie, « c’est le Pérou ».

Ben alors pourquoi Bolivie et pas Haut-Pérou ? Parce que Bolivar, tiens ! Et nous y voici. Bon faut dire que comme nous sommes toujours sur les rives du lac Titicaca, que tout le monde parle les mêmes langues que de l’autre côté de la frontière, cela ne change pas grand-chose en apparence.

Enfin, une fois la frontière passée, direction Copacabana, dont j’ai déjà parlé.


En y arrivant, j’ai un coup de cœur de souris : c’est pas gros, mais ça bat vite un cœur de souris. Ici, personne ne s’enfuit en courant en me voyant, c’est un signe ! « Aqui no pasa nada, esta bien ». « Ici, ils ne se passe rien, c’est bien » nous dit un restaurateur. Bien. On y passera donc une nuit tranquille et une matinée au diapason. Le matin, c’est encore plus beau. Ce lac Titicaca, il me rappelle la méditerranée. Et le bleu du lac fait écho au bleu des drapeaux du MAS (Movimiento al socalismo), le parti-instrument politique d’Evo Morales. Ici tout le monde est pour lui. Evo, comme on dit ici, c’est le futur nouveau ancien président de la Bolivie Mais cela c’est une autre histoire.
Avant de reprendre le bus pour la Paz, on s’essouffle en montant sur une colline inca. A cause de 3800 mètres d’altitude, la montée est dure, mais la vue d’en haut en vaut la peine. Faut dire que je me suis faite porter sur la fin. Mais chut ! Un petit tour au port, un bref passage par la magnifique cathédrale baroque et on embarque. Hasta luego Copacabana.


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Kri kri
Irkita

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