samedi 26 décembre 2009

Cochabamba, chapitre 2 : Eau rage, eau désespoir

C’est reparti. Visite de notre lieu de villégiature (allez, donnons son nom, c’est la Tinkuna) en plein jour. C’est un peu plus chaleureux, mais on décide quand même de se rapprocher du centre. La Tinkuna, c’est un peu rude. Micro Bus. Jus au marché. Mmm, délicieux. Tentative d’entretient avec la sénatrice de la veille : « Vous pouvez revenir à 12h30, j’ai une conférence de presse maintenant ». Pas grave, j’en profite pour faire un coucou à mon copain Mickey qui tient compagnie à Evo Morales dans la permanence de la sénatrice du « Mouvement vers le socialisme » (MAS) de Cochabamba. Voilà midi. Revoilà la sénatrice suppleante, héroïne de la guerre de l’eau. Bilan : 7 minutes d’entretien langue de bois, avec des questions bien plus longues que ses réponses. « Bonjour, au revoir ». Décidément, je n’aime pas ceux qui ont changé la politique de la rue pour de la politique de derrière un bureau! Retour à la Tinkuna récupérer les sacs à dos. Tiens, mais je n’avais pas vu que Libertad, ma copine chatte de Gennevilliers en banlieue parisienne, signe sur les murs d’ici. Nous revoilà dans le centre ville où on s’installe dans un hôtel confortable, sans petit déjeuner compris, mais avec soins à la coca mâchée par la gérante pour le pied d’Anna, qui lui fait toujours mal. Ca change de la paille de la Tinkuna. Bilan de la journée ? Entretiens avec Victor-Hugo, un bolivien écologiste ayant vécu 35 ans aux Etats-Unis, qui s’appelle vraiment Victo-Hugo ; puis avec la fondation Abril, crée par la star internationale de la guerre de l’eau. On nous confirme ce que nous disait Tinku : niveau eau, c’est toujours pareil, il y a des parcs au nord, chez les riches et du sable au sud chez les pauvres, tandis qu’à la SEMAPA, l’entreprise publique, népotisme et corruption font toujours bon ménage. L’entretien du réseau en pâtit et 50% de l’eau part en fuite. Quel gâchis ! On comprend mieux la rancœur des gens d’ici sur le sujet.


Maintenant faut qu’on aille voir cette partie sud. Rendez-vous le lendemain matin tôt avec le responsable de l’association qui regroupe 90 des 140 comités de l’eau, l’ASICASUR On se rapproche du but et on croise les doigts et les pattes pour ne pas froisser la susceptibilité des gens du sud vis-à-vis de laquelle on nous met (encore une fois) en garde



--
Kri kri
Irkita

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire