mercredi 19 mai 2010

Du 10-02-2010 au 14-02-2010 : Mancora, faire la crevette et …

Tout texte qui parle de Mancora, surtout si c’est sur un blog de voyage, devrait commencer plus ou moins comme ça : « Mancora, ses cocotiers, son sable jaune, ses filles en bikini, ses surfeurs blonds, etc. ». Nous serons plus originaux. Mancora, nous la verrons en mode « crustacé ». D’abord, on commence par faire la crevette qui bronze et qui a un sourire béat de bonheur après avoir barboté dans une mer « jacuzzi-naturel ». Evidement, qui dit grosses vagues, dit écume. Et de l’écume, il y en a beaucoup. Alors, ça bouillonne, comme dans une grosse casserole, avec nous dedans. La crevette qui boue.

Mancora, c’est aussi le début de l’océan Pacifique « baignable ». Plus au sud, le courant de Humboldt, un courant froid, rend la baignade intrépide. Alors, au fil du temps, et depuis la découverte du coin par les surfeurs, le petit village de pêcheurs est devenu une station balnéaire où les riches Péruviens et les Equatoriens, riches tout court, eux, en comparaison avec les Péruviens, grâce à leur monnaie (le dollar), viennent se baigner et frimer dans des hôtels hors de prix même pour les quelques touristes occidentaux. En général, les prix à Manconra ne sont donc pas aussi bas qu’ailleurs au Pérou, même si on s’en sort avec un menu « poisson » complet pour moins de 3€ sur la plage. Entre les vagues et les jus de fruit, on récupère de nos aventures amazoniennes et on en profite pour bosser, un peu. Anna fait des choses sérieuses, Jérémy se baigne et j’écris nos aventures. A cette époque là, j’ai même réussi à rattraper mon retard endémique et à n’avoir plus que 5 jours de retard…  C’était il y a bien longtemps …


Détendue, je sympathise avec un petit chat roux, qui me prend pour sa sœur et avec un crabe, pince-sans-rire, cela va de soit. Et je me repose…


Et la vie (de la première moitié du deuxième jour) se passe ainsi, aux rythmes des baignades, à la mélodie des vagues, à faire la crevette. Tant et si bien que … Le soleil dans ce coin du monde ne pardonne pas. «A trop faire la crevette on finit par brûler ». 15 minutes de soleil auront suffi à Anna pour que, kri-kri, elle finisse en crevette a la plancha. « Normal, Anna prend toujours des coups de soleil. ». C’est vrai, mais celui-ci a été exceptionnel et on a eu un peu peur. Pour une souris grise, voir quelqu’un devenir aussi rouge m’a permis d’en apprendre un peu plus sur l’espèce humaine et leur incroyable épiderme qui change de couleur.
Un tube de biafine et un gel à l’aloe vera plus tard, à quelque chose malheur est bon, nous la consolons, la pauvre, autour d’un repas mexicain et d’une bonne bouteille. Il faut dire que, depuis son séjour au Mexique, elle adore la gastronomie du pays des tacos, des tortillas, des quesadillas et des piments forts et que cela doit faire un mois, au moins, que nous n’avons plus trempé nos lèvres dans un verre de vin.
A Mancora, pour nous, il y a un avant et un après la brulure. Après, nous nous cachons du soleil et ne sortons que le matin et le soir. Comme si le climat nous avait entendu, il nous offre même une soirée orageuse … et nous révèle ainsi une belle fuite dans notre chambre, au dessus du lit, qui se solutionne … en poussant le lit ! 


Le dernier jour, nous changeons notre hôtel-piscine pour un hôtel-pour-fauchés-parce-que-ça-commence-à-faire-cher (environ 5€ pour deux), le seul de Mancora, et visitons le village. Il n’y a pas que la plage dans la vie !


Voilà, les vacances sont finies, un petit pincement au cœur, mais nous ne sommes pas mécontents de repartir à la rencontre des gens qui luttent. Un peu reposés (même si une indigestion et un léger rhume viennent se joindre aux coups de soleil), bien pelés, nous saluons Mancora. D’abord les chiens péruviens, qui ont dû inspirer les créateurs des Gremlins, horribles, mais sympathique et de circonstance : on les imagine facilement avec des lunettes de soleil, certains portent même des mèches blondes et prennent des coups de soleil bien comme il faut. Nous saluons  « la plage », « te voilà maintenant bondée d’Equatoriens en week-end » - faut dire que la frontière n’est qu’à 200 km - les tee-shirts « Mancora, es de la puta madre » , les chevaux de mer et les phoques policiers. C’est tout de même un village incroyable.

Nous voilà de nouveau en route pour de nouveaux horizons. En perspective ? Un conflit miner. Cela faisait longtemps, non ?

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Kri kri
Irkita

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