samedi 26 décembre 2009

Cochabamba : Post-scritum suisse et eau dégout !

Je vous avez parlé du Suisse qui vit la moitié de l’année en Suisse et passe l’autre moitié sur la place de Cochabamba à discuter de sa passion avec les autres. Sa passion, c’est la politique bolivienne. Pour lui, le projet d’Evo Morales, c’est de faire de la Bolivie une Suisse latino-américaine : même géographie avec les montagnes, même enclavement avec l’absence de mer, même Etat plurinational, etc. (bon, qu’en est-il des pays comme la Moldavie ? passons). Et bien, ce n’est pas vrai qu’il passe tous son temps en Bolivie sur la place centrale de Cochabamba, puisque le soir il rentre chez lui. Nous avons sympathisé et il nous a invités à nous joindre à lui pour ce moment là et nous avons accepté. Dans le bus pour aller chez lui, on s’est fait engueuler parce qu’on parlait trop fort dans une langue étrangère. On nous a priés de nous exprimer en quechua ! J’ai répondu en « kri-kri », le langage des souris et tout le monde a compris que le quechua, c’était quand même un peu trop compliqué et complètement improbable qu’on sache le parler. Tout ça pour dire que je trouve certains Boliviens quand même un peu trop nationalistes à virer au chauvin. Il doit y avoir un esprit revanchard caché là dessous. Parfois, cela me rappelle la Russie. Comment-est-ce possible ? Bonne question !
Puisque c’est le quart d’heure critique, en voici d’autres. Premier prix pour leur conduite. Quand quelqu’un traverse, la voiture accélère et en plus de la crise cardiaque qu’il vient d’avoir, le piéton se fait insulter ! Sinon, les marchands n’ont jamais suffisamment de monnaie à vous rendre. Vous avez besoin d’aller au toilettes par exemple, et on doit vous rendre 19 sur 20, cela n’est pas possible. En insistant en général, ça passe. Mais il faut insister et dés fois cela ne passe pas. De la même façon, les pièces de 50 centimes, lorsqu’on doit vous rendre 1,5 bolivianos, ont tendance à se faire rares, même lorsque tout est à 1,5 bolivianos et donc que pour chaque chose achetée, il y a une pièce de 50 centimes. Pas grave, à vous d’aller faire la monnaie à côté. Il y a aussi les vendeuses de fruits du marché de la Paz qui sont sacrément susceptibles. Si vous ne voulez pas du fruit qu’elles vous ont choisi affectueusement mais qui est parfois un peu trop mur, voire pourri, cela dépend des gouts, elles refusent de vous vendre quoique ce soit d’autre. Ou alors, il y a les plans promos : 2 bananes pour 1 bolivianos, 10 pour 5. Bon, je force le trait, mais c’est du vécu.
Chez notre ami suisse qui vend des fleurs en en Europe six mois par an, j’ai fait connaissance avec mes cousins les cuyes (prononcés couilles). J’ai cru qu’on se moquait de moi au début, mais en fait, il s’agit de cochons d’Inde. Ici, on les mange les pauvres. Je trouve ça barbare, parce qu’on est cousins éloignés. Les cochons d’Inde, c’est les rastas de la famille.
Mais c’est déjà l’heure de repartir en ville. Au passage notre copain nous fait visiter la rivière du coin, pas très « Pachamama » et « Tierra Madre », ça ressemble plus à une décharge ! L’eau en Bolivie, ce n’est pas une histoire simple. Quand y en a pas, ben, y en a pas, et quand y en a, elle n’est pas forcément très propre. Autour de Cochabamba par exemple, l’eau sert de poubelle aux riverains, aux usines et de tout à l’égout, entres autres… Petit clin d’œil de l’actualité le même jour, les unes des quotidiens annoncent : « Evo advierte sobre un holocauste climatico » (Evo met en garde contre l’holocauste climatique). Rien que ça ! On y reviendra.



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Kri kri
Irkita

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